Les oignons de Roscoff et les Johnnies….

oignon roscoff

Nous avons tous entendu parler des « Johnnies » ces bretons qui partaient vendre leurs oignons en Grande Bretagne. Mais qui étaient ces « Johnnies » ? C’étaient des paysans de la région de Roscoff qui  traversaient la Manche dès la fin du mois de Juillet après le pardon de Sainte Barbe et allaient vendre leur production  en faisant du porte à porte d’abord à pied puis à vélo en Angleterre.

Il faut remonter le temps jusqu’au 17ème Siècle pour découvrir l’origine de l’Oignon de Roscoff. C’est en effet en 1647 que Frère Cyril, un moine capucin, sema les premières graines dans les jardins du couvent à son retour de Lisbonne. A cette époque, la ville de Roscoff avait une activité essentiellement liée au commerce maritime, basée sur l’exportation de sel provenant du Sud de la Bretagne et de toiles de lin fabriquées dans la région. Les légumes étaient cultivés dans les jardins potagers et servaient au ravitaillement des marins. Les oignons constituaient un aliment essentiel pour eux, car ils permettaient de prémunir contre le scorbut, du fait de leur richesse en vitamine C.

Très vite remarqué pour ses qualités gustatives et sa très longue conservation, la culture de l’oignon de Roscoff se développa rapidement dans les environs du port. Au 18ème Siècle, avec le déclin du commerce de la toile, les paysans se tournèrent vers la culture de l’oignon et d’autres légumes sur Roscoff et les communes avoisinantes.

L’histoire retient qu’en 1828 Henri Ollivier, paysan de Roscoff tenta l’aventure d’aller vendre ses oignons en Angleterre, il en revint les cales vides et les poches bien remplies. C »est ainsi que débuta le phénomne Johnny du surnom donné par les britanniques aux paysans de Roscoff et de sa région. Dans les années 20,  9000 tonnes d’oignons étaient vendues par 1400 Johnnies.

La crise économique des années 1930, la deuxième guerre mondiale, la dévaluation de la livre et le protectionnisme anglais ont ensuite conduit au déclin des ventes outre Manche. Cependant il reste encore aujourd’hui une quinzaine de Johnnies qui font perdurer la tradition…La production est limitée puisque seulement 1300 tonnes sont produites aujourd’hui.

A ne pas manquer à Roscoff le musée des Johnnies!

www.roscoff-tourisme.com

Comment reconnaitre l’oignon de Roscoff, appelation controlée? L’oignon porte obligatoirement sur son emballage l’appellation AOC.   Il est rosé à l’intérieur et à l’extérieur. Il se mange cru et cuit.

Cuit, sa texture est très fondante et sucrée. Un vrai régal!

 

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